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I.T. (2009)

John Moore



Attention, le film dont je vais parler n’est pas IT (‘Ca’ en Français), ce film d’horreur de 2017 basé sur l’œuvre de Stephen King avec ce clown qui terrorise des jeunes enfants mais de I.T. où… il y a aussi quelqu’un qui terrorise mais ce n’est pas le même film du tout.

I.T. raconte l’histoire d’un homme d’affaires incarné par Pierce Brosnan qui est sur le point de lancer une application révolutionnaire dans le transport aérien. Alors qu’un bug menace une présentation importante, il est sauvé du désastre par un jeune informaticien qu’il vient d’embaucher qui lui règle le problème. Dans la foulée, parce qu’il a aussi des difficultés avec sa connexion internet à domicile, il invite le jeune homme chez lui.
Mais voilà, l’informaticien jette son dévolu sur la fille lycéenne de son hôte et s’incruste au point d’être collant. Quand il se fait poliment mais fermement repousser, il le prend mal et décide de se venger. Manque de chance, la maison de l’homme d’affaires est complètement automatisée et criblée d’électronique, le hacker va profiter de l’accès qu’il a obtenu pour en prendre le contrôle, récupérer et divulguer les informations confidentielles de sa cible et sa famille tout en gâchant son projet professionnel.

C’est un peu comme ça que le film est présenté par son affiche : on n’est pas en sécurité avec l’informatique et il faut s’en méfier mais cet aspect est à la fois exagéré et sous-exploité.
Exagéré parce que le personnage de Pierce Brosnan est présenté comme quelqu’un qui n’y connaît pas grand-chose à l’informatique mais a tout complètement connecté, des arroseurs automatiques à des caméras en passant par sa voiture entièrement automatisée (un bon prétexte pour une scène d’action ) et son grand projet est une application. Basiquement, il a accès à une technologie affolante ultra-connectée et il en crée mais il n’y connaît rien et ne s’en méfie absolument pas.
Exagéré aussi parce qu’il y a aussi de la mise en scène des interventions du pirate comme des écrans qui se brouillent et il est de manière très caricaturale installé dans une pièce sombre avec des gros écrans devant lui.

Sous-exploité parce que passé le pic de la vengeance qui va à la fois terroriser la famille mais aussi l’isoler (parce à la façon de Traque sur Internet, les autorités seront plutôt tentées de croire les ordinateurs), on est dans un thriller plutôt classique. Même l’aspect de la sécurité numérique mis en avant sur l’affiche s’efface devant le fait qu’on comprend que le hacker est un sociopathe au passé trouble : le problème c'est ce dérangé est doué en informatique, pas notre dépendance ou notre usage de la technologie.
La dernière partie du film, même si elle n’oublie pas que c’est du numérique qui est en jeu avec des idées intéressantes, n’est pas très différente surtout à son dénouement d’autres films où des hommes cherchent à protéger leur famille d’un méchant psychopathe comme Les Nerfs à vif (Cap Fear) .

Je parle volontairement d’un homme contre un psychopathe puisque ici, les rôles de la femme et de la fille de l’homme d’affaires se limitent à être des victimes à protéger. Doublement pour la fille qui devient en plus un objet de désir pour ce type bien plus âgé qu’elle qui contrôle les cameras de la maison, je rappelle. Pas sûr que du voyeurisme était nécessaire au film mais passons...

Bref, ce film est un thriller classique dans le fond qui prends comme cadre la technologie et la sécurité numérique mais sans vraiment les traiter. Quand j’ai entendu parler de ce film, je m’attendais à une sorte de version plus sérieuse de Summer Wars, ce film d’animation japonais de 2009 dans lequel une grande famille affronte un virus qui a infecté le réseau social universel et est sur le point de s’en servir faire un satellite s’écraser sur Terre. Tiens, j’en parlerai peut-être quand je l’aurais revu. En attendant, IT n’est selon moi pas à la hauteur du sujet.

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